45 heures de rushes
et 30 heures de son stéréo
Une technique sophistiquée véhiculée par trois véhicules 4X4 chargés de matériel, deux caméras 35mm, des projecteurs prototypes, un groupe électrogène insonorisé et…
plus de deux années dans l’Est africain.
SORTIE EN SALLE AVRIL 1977
La vraie nature animale
La Griffe et la Dent est le premier long métrage 35 mm en son stéréo où la faune sauvage a pu être filmée de nuit.
« Au fur et à mesure du tournage, notre film a été peu à peu ressenti comme une contemplation.
Nous voulions redécouvrir la nature des premiers âges. Montrer comment des espèces d’une grande variété paraissent coexister paisiblement dans l’indifférence…
…mais aussi comment, la nuit, se révèle le comportement des grands prédateurs dont les armes de survie sont « la griffe et la dent. »
« La réalité animale est, à elle seule, suffisamment fantastique, pour qu’il soit inutile de la romancer. »
« Notre film n’a pas de commentaire. N’ayant rien à démontrer, cherchant seulement à montrer, nous avons laissé la parole aux seuls animaux dont les cris et les chants deviennent musique.
Pourquoi faire intervenir une voix humaine, une pensée humaine là où l’homme n’existe pas, n’intervient pas ? »
« Nous voulions seulement montrer la réalité sans aucune tromperie ni concession, simplement des animaux et la vérité. Dans la nature, vie et violence sont intimement liées. Il n'y a pas de justice, pas de liberté comme nous comprenons ces termes. Il n'y a souvent que la loi du plus fort. Ce que nous prenons pour de la cruauté avec les animaux n'est que la faim, la loi nécessaire de la survie. »
Images extraites
du film / 50”
La vie sauvage telle qu’elle est
« Peut-être nous reprochera-t-on la violence de certaines scènes : mais dans le monde où nous avons pénétré, la vie et la violence
se confondent et nous n’avons choisi
ni de l’adoucir, ni de l’assombrir. »
« Ce n’est pas un film sur les animaux, mais un film avec les animaux. L’image les restitue tels qu’ils sont dans leur liberté sauvage, dans leur milieu naturel, dans leur environnement biologique. »
« Cette conception s’inscrit dans le souci de donner au film une autre dimension, celle d’un opéra, où l’espace dramatique se construit entre ciel et poussière, entre jour et nuit,
entre Vie et Mort. »
François Bel et Gérard Vienne